Archive de l’étiquette artisan»

Le gouvernement tchèque vise à réintroduire la qualification de «maître artisan» supprimée en 1949


Le ministre de l’Industrie et du Commerce Karel Havlíček a présenté la proposition du gouvernement lors d’une conférence de presse la semaine dernière. Il a déclaré aux journalistes que l’objectif est double : permettre aux entrepreneurs d’identifier plus facilement des artisans de qualité et restaurer l’association « de prestige » avec ces métiers.

« Ce serait une sorte de ‘doctorat’ d’artisan, la plus haute récompense possible, qui serait volontaire. Cela signifie que cela n’affectera pas négativement le nombre d’artisans ou de travailleurs qualifiés qui accèdent à ces professions. Mais ce sera aussi une marque de la plus haute qualité, qui sera sans aucun doute appréciée aussi bien par le public professionnel que par les clients.

Depuis des années, la Chambre de commerce de la République tchèque fait pression pour l’introduction d’un diplôme de Master of Crafts, renouant avec « une tradition interrompue qui a fonctionné avec succès pendant des siècles », mais qui a été abandonnée en 1949.

En plus de ramener une qualification qui aiderait les entrepreneurs tchèques, les autorités publiques et les citoyens à identifier des artisans capables, l’examen de maîtrise en métiers d’art permettrait aux écoles de commerce d’employer des enseignants qualifiés et aux artisans tchèques d’entrer sur les marchés étrangers, selon la Chambre de commerce.




Karel Havlíček |  Photo : Prokop Havel, Radio tchèque

Selon le ministre Havlíček, il y a déjà plusieurs centaines de candidats, et bien que la proposition du gouvernement n’ait pas encore été débattue à la chambre basse du Parlement, il s’attend à ce qu’elle soit adoptée sans objection. Mais comment fonctionnera réellement « l’examen de maîtrise » ?

« Un artisan devra prouver qu’il est capable de créer un chef-d’œuvre en collaboration avec sa guilde, qu’il est capable de diriger la préparation nécessaire à un tel travail, par exemple en gérant plusieurs employés, et en même temps qu’il est maîtriser les coûts, gérer un budget.

La Chambre de commerce estime qu’en moyenne 2 000 personnes par an passeraient un examen de maîtrise en métiers d’art, au cours des cinq premières années suivant l’introduction du processus de qualification.

Les candidats doivent avoir déjà suivi une formation dans leur domaine respectif, par exemple dans un lycée professionnel, et avoir accumulé au moins cinq ans d’expérience pratique au cours des dix années précédentes. Les candidats devraient également payer en moyenne 25 000 couronnes pour passer l’examen, ce serait une dépense déductible des impôts.

Parmi les artisans intéressés à passer un examen de Master of Crafts se trouve le peintre professionnel en bâtiment d’intérieur Petr Maleček. Il a déclaré à la télévision tchèque qu’il travaillait déjà à se former, en s’appuyant sur son expérience pratique.

« Je suis définitivement en faveur d’un examen de maîtrise. Cela doit être une garantie pour le client qu’il fait vraiment appel à un expert qui connaît son métier.

Selon la proposition du gouvernement, un registre public des titulaires de Master of Crafts sera établi, qui sera administré par la Chambre de commerce et publié sur son site Internet, ainsi que sur ceux des ministères concernés.



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